Sur le toit du monde

Publié le par stephP

 

SAM 6513C’est l’heure des vacances en ce début Octobre à l’occasion de l’anniversaire de la création de la République de Chine le 1er Octobre 1949 par Mao (qui fera à cette occasion un discours sur la nécessaire unité du pays qui conduira au  « rattachement » du Tibet à la Chine quelques semaines après). Après avoir laissé les filles à ma mère venue de France spécialement pour l’occasion à Chengdu, embarquement pour Lhassa situé à seulement 1h30 de vol.

Arrivée à 3700m, l’oxygène est rare, on va donc doucement pour s’habiter à l’altitude. On traverse d’abord la partie chinoise de Lhassa (sans contexte la moins belle) où plus de 40% des habitants sont désormais des Hans, avant de rejoindre notre hôtel situé dans le quartier tibétain. Puis tant pis pour le match France-Tonga (le rugby n’est pas encore parvenu jusqu’ici) et  après midi promenade dans les environs pour l’acclimatation autour de la fameuse place de Barkhor, la plus célèbre de Lhassa cernée d’hommes en armes depuis les émeutes de Mai 2008. C’est le principal lieu de pèlerinage, ensemble de palais autour desquels tournent dans le sens des aiguilles d’une montre des dizaines de tibétains avec leur moulin à prières (à agiter dans le même sens). Diner dans un restaurant népalo-indo-tibétain, spécialités de yaks sous toutes ses formes (fromage, beurre, viande…) qui nous changent de la cuisine épicée du Sichuan.

Le lendemain, visite du temple Jarkhor, qui était à la grande époque le centre spirituel abritant des centaines de moines, aujourd’hui seuls quelques-uns subsistent, les autres ayant désavantageusement été remplacés par une marée de touristes chinois ! Mais le lieu chargé d’histoire reste émouvant. Moins impressionnant cependant que le Potala où nous nous dirigeons ensuite… Construit par le 5e dalaï-lama en 637 il se dresse sur Lhassa, et constituait le centre politique du Tibet. Malheureusement il est interdit de prendre des photos de cet ensemble de pièces de conseils, de repos, de prières sans compter une pièce réservé aux tombeaux parmi les plus grands du monde. Le tout sous le soleil pour le 2e jour d’affilé, ce qui ne gâte rien et permet d’admirer la profondeur du bleu du ciel ! Pour le diner, le restaurant étant plein, on s’installe à côté d’un couple de baroudeurs australiens septuagénaires, nous racontant leurs voyages tous plus extraordinaires les uns que les autres…

Nuit quasi-blanche pour moi à cause de quinte de toux et le lendemain, visite du monastère Drepung, terre sainte de la secte Guélougpa, créé en 1416 et habité par le 2e,3e et 4e dalaï-Lama. L’après-midi, visite du monastère Sera, séminaire bouddhiste où nous assistons à une séance de « questionnements » entre jeunes lamas. On termine par (encore !) un temple dans le centre de Lhassa conseillé par le guide. Coup de chance, on tombe sur une célébration avec des gens en prière partout jusque dans la cour bondée et pas un blanc à l’horizon. Deux vieilles tibétaines se poussent et nous font gentiment signe de nous asseoir pour profiter de ces instants hors du temps.

Après cette étape à Lhassa, c’est le départ pour un circuit de 3 jours qui doit nous amener à Gyantse et Shigatse. Après une matinée de voiture et le début des cols (5000m), arrivée au lac Yamdrok, l’un des trois lacs sacrés au Tibet, avec des couleurs magnifiques dans les turquoises, et déjeuner dans une auberge des environs. Malheureusement, je digère mal la montée en altitude et ne vois pas grande chose du paysage,quand je ne titube pas ou ne commence pas à divaguer. Le guide conseille donc à Stéphanie de faire demi-tour, direction l’aéroport pour rentrer directement à Chengdu. Tant pis pour la suite du voyage! Je commence d’ailleurs à me sentir mieux une fois dans l’avion… suite au prochain numéro  

 

SAM 6380 SAM 6662

Publié dans Tourisme

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